Il y a quelque chose de profondément inconfortable dans la façon dont il garde le silence. Ce n'est pas le silence du calme, mais le silence de l'attente. Sa silhouette, nue et vulnérable, parle sans mots. Chaque ligne de son corps suggère le poids d'un monde intérieur qui ne sait pas comment s'exprimer.

Son visage, les yeux fermés, est marqué par une sorte de résignation. Il ne regarde pas devant lui, il ne cherche pas à s'échapper. Dans ce geste, si petit et si révélateur, réside la frustration d'une masculinité qui semble toujours mesurer sa valeur à ce qu'elle peut accomplir, à ce qu'elle peut offrir, et non à ce qu'elle s'autorise à recevoir.

Il n'est pas tout à fait seul. L'espace vide qui l'entoure ne le quitte pas, mais ne le remplit pas non plus. La solitude ici n'est pas une absence, c'est une présence constante, un rappel qu'il y a des endroits à l'intérieur de soi que personne d'autre ne peut atteindre. La posture de son corps reflète la contradiction de celui qui a appris à supporter sans se laisser aller, de celui qui trouve dans son propre corps le seul refuge et, en même temps, son principal piège.

Dans le calme de son repos, dans la sieste méditerranéenne qui l'enveloppe, il semble rêver d'un amour qui ne vient pas, d'une étreinte qui ne se concrétise pas. Le silence de l'après-midi d'été, dense et lourd, l'enveloppe, comme si le temps s'arrêtait pour lui permettre, ne serait-ce qu'un instant, d'échapper au fardeau d'être un homme, d'être fort, de ne pas pouvoir être vulnérable. Ici, dans ce rêve inaccessible, l'amour se mêle au silence.